« Frère de Georges Cuvier ». Cette manière de désigner Frédéric Georges Cuvier est un incontournable des notices biographiques qui lui sont consacrées au XIX^e siècle.

Toutefois les historiens ont repéré depuis longtemps cette personnalité qui intègre le Muséum à la fin de l’année 1803. Travaillant déjà au sein du réseau de Georges Cuvier, il devient garde de la Ménagerie du Muséum, une fonction qu’il remplit jusqu’à sa mort en 1838. Son travail de naturaliste est révélé par diverses publications au sein des Annales du Muséum d’Histoire Naturelle et dans l’Histoire Naturelle des Mammifères particulièrement, où les descriptions s’appuient sur les animaux de la Ménagerie.

Au-delà d’un travail visant à compléter le contenu de la classification animale, son originalité vient de son souhait de développer une science du comportement animal à la Ménagerie. Parallèlement à ces missions, comme d’autres savants de son époque, il intègre l’administration de l’Instruction Publique où il officie comme inspecteur de l’académie de Paris, effectuant des tournées afin de visiter les écoles primaires et participant par ailleurs à la réflexion sur les moyens d’améliorer cette instruction.

Si des historiens ont donc déjà mis en lumière ces divers aspects de son parcours, la réflexion s’attache ici plus particulièrement à relier ces différentes parties de sa biographie, en mettant en relation ses réflexions sur la domestication des animaux et celles relatives à l’éducation du peuple.

Anne-Louise Le Cossec (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, IHMC)

Anne-Louise Le Cossec, “Garde, gardiens, animaux et visiteurs : les enjeux de l’ordre public à la ménagerie du Muséum d’histoire naturelle de Paris sous l’administration de Frédéric Cuvier (1803-1838)”, Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, n°153, 2022, pp. 75-92.

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